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La presse en parle

Exposition La galerie du village

Les portraits de 15 habitants de Holtzwihr seront visibles dimanche, lors de la Fête au Pays du Ried. Des rencontres touchantes, pour la photographe Gaëlle Akissi.
C’est assurément un beau geste à l’égard des 15 habitants de Holtzwihr, dont les portraits seront visibles dimanche, dans le cadre de la fête du village. Mais pour la modeste Gaëlle Akissi, auteur de ces belles photographies en noir et blanc, ce sont ses modèles qui lui ont « offert un cadeau ». « Il y a, à chaque fois, un visage et des mains. Je voulais les séparer pour voir si les deux ont la même histoire. En fait, non : il y a beaucoup de fermiers qui travaillent la terre, des femmes qui ont le visage lisse et des mains abîmées », glisse-t-elle dans un sourire. L’idée de cette exposition est venue de Bernard Willig, membre de l’association « Au plaisir de lire », la bibliothèque de la commune, qui présentera des clichés de paysages, à la salle polyvalente, et l’a invitée à le rejoindre.
Pratiquant régulièrement cet art depuis une dizaine d’années, sous le prénom qu’elle a reçu à sa naissance en Côte d’Ivoire -Gaëlle-Akissi-, elle a photographié, l’an dernier, des célébrations d’enfants et le prêtre de l’église de Holtzwihr. De sorte que même si cette maman de trois enfants, âgée de 36 ans, vit sur place depuis peu, elle est déjà bien connue, au moins des plus jeunes et des anciens. « Je me suis investie dans la paroisse et je me balade pas mal dans le village », précise-t-elle. C’est au fil de ses rencontres qu’elle a construit sa galerie personnelle, avec une démarche qui ne doit rien au hasard. « J’ai choisi des gens que je vois souvent de loin et qui m’ont touchée. Ils ont tout de suite accepté ».Et de passer en revue, avec un plaisir manifeste, les photos de Pierrot « qui est toujours dehors ; il était tellement content qu’il m’a offert un bouquet de fleurs des champs » ; d’Henriette, « une petite dame très rapide, comme une lumière », avec laquelle elle a conversé des heures durant ; de Bernard Gerber, le maire, « une grande silhouette, un regard très doux » ; d’un jeune couple mixte marié depuis un an ; d’une petite fille « très vivante » et qu’elle « aime bien », du directeur de l’école, « un musicien super » ; d’une nounou « tellement généreuse » et de sa petite-fille…« Les prendre tous »Un patchwork de visages visiblement confiants, qui laissent percevoir une part de leur intimité, avec cette lumière particulière que confère le noir et blanc. « Je leur disais de penser à quelque chose et leurs traits changeaient tout seul. Au bout d’un moment, ils étaient ailleurs », raconte-t-elle.Au départ, il était question de scènes de village. Finalement, Gaëlle Akissi a pris goût à l’humanité toute simple de ces échanges. « Je vais continuer. Je voudrais les prendre tous. Parfois, je me disais que la rencontre était trop rapide, qu’il faudrait y retourner… ». D’autant que d’autres à Holtzwihr regretteraient de ne pas s’être fait, eux aussi, tirer le portrait. Quant à ceux qui se verront dimanche, ils découvriront une mise en scène sur carton blanc, toute simple, à l’image de la photographe.
Catherine Chenciner, journal L’Alsace, 27 Septembre 2007

 

 

La beauté vue par ses résidents – CDRS Colmar

En couleurs ou en noir et blanc, des portraits, des fleurs et des sites environnants dégagent visiblement une joie de vivre et de plaisir des dix « artistes photographes » mis à l’honneur au cours de l’inauguration officielle de l’exposition par Dominique Lehmann, directeur du CDRS.
Après 5 mois d’initiation et d’accompagnement individualisé par Gaëlle Akissi, le résultat est plus que probant de par la qualité des photos. « Le but était d’éveiller la sensibilité des résidents à la beauté… Qu’est-ce qui est beau ? », précise Gaëlle Akissi qui peut être satisfaite du travail réalisé.
Des petits poèmes écrits par une résidente malvoyante accompagnent agréablement les photos exposées : « Si tu veux accéder à la vraie beauté, pas besoin de maquillage, mais comble ton entourage ».
Des applaudissements soutenus ont été réservés aux artistes réunis et de partager avec eux le verre de l’amitié.
Christian Motsch, les DNA, 9 Octobre 2008